Jeux de logique et de simulation comme outils de recrutement

Pour attirer et recruter les candidats à fort potentiel, et parfois en guise de support de formation pour les nouveaux venus, les grandes entreprises sont nombreuses à utiliser leur propre jeu vidéo d’entreprise. Comment fonctionnent ces « business games » et quelle est leur réelle efficacité ?

 Une application innovante des jeux vidéo

Les grands groupes font un usage de plus en plus poussé des nouvelles technologies pour faire leur promotion et soigner leur image auprès du public afin de séduire les meilleurs profils de candidats. Après les réseaux sociaux, la tendance est à l’utilisation de jeux vidéo « maison » connus désignés « serious games ».

Renault, L’Oréal et la Société Générale font figure de pionniers. Le constructeur auto et la banque proposent à ses commerciaux des simulations professionnelles dans le cadre de leur formation. De son côté, la marque de cosmétiques propose des mises en situation à des joueurs en ligne et repère ainsi un tiers de ses futurs stagiaires.

L’engouement pour ces applications innovantes des jeux est tel que la plupart des poids lourds du CAC 40 s’y sont déjà mis, et même les structures de plus petite envergure pourraient rapidement les imiter.

 Quel est l’intérêt des jeux de logique et de simulation orientés « business » ?

Si l’approche par le jeu et la mise en situation se répand à un tel rythme sur le secteur de l’éducation et en milieu professionnel, c’est pour leur capacité à fédérer un grand nombre de personnes séduites par l’aspect ludique et à marquer plus fortement les esprits.

Ainsi, le recrutement par les jeux de logique et de simulation n’est pas une méthode récente, les jeux de rôles et exercices concrets en groupe servant depuis longtemps d’évaluer les compétences et les qualités relationnelles des candidats en situation réelle.

Aujourd’hui, avec le concours des technologies virtuelles, les entreprises communiquent par le biais de jeux publicitaires ou « advergames », des arguments auxquels sont sensibles les jeunes de la génération Y, élevée dans la culture de l’Internet. Les « jeux sérieux » en permettent de tester la manière dont leurs potentiels collaborateurs réagissent ou gèrent une problématique donnée, ou de les familiariser avec une tâche spécifique.

 De nouveaux jeux encore plus complets se développent

Dans certaines firmes, les jeux vidéo s’intègrent dans un concept plus complexe et complet. C’est le cas de L’Oréal, qui depuis 1993, confie à de futurs diplômés une mission fictive qui deviennent pendant quelques mois des gestionnaires d’une marque, dont ils ont l’entière responsabilité, de sa conception à sa distribution et sa promotion. Ce système ludique baptisé « L’Oréal Brandstorm » a fait ses preuves dans le repérage des étudiants les plus prometteurs directement sur les campus.