Parsec : OnLive était trop en avance sur son temps

Selon Parsec, un nouveau service de cloud gaming, l’échec du service OnLive lancé en 2010 était inévitable car en 2010, la technologie ne permettait pas encore de jouer en streaming. OnLive était donc en avance sur son temps. En revanche, en 2018, plus aucun obstacle ne se dresse face au cloud gaming.

En 2010, OnLive lançait le tout premier service de cloud gaming. Le rêve de cette entreprise était de permettre aux joueurs du monde entier de joueur à n’importe quel jeu sur n’importe quel appareil grâce à la magie du streaming et du cloud. Malheureusement, cinq ans plus tard, l’entreprise fut dissoute et Sony racheta sa technologie.

Parsec : la technologie n’était pas assez avancée pour permettre à OnLive de fonctionner

Toutefois, sept ans après le lancement du service, la flamme allumée par OnLive est loin d’être éteinte. De nouveaux services comme LiquidSky et Parsec ont été lancés en 2017 et cherchent eux aussi à permettre aux gamers de jouer aux plus gros jeux PC sur leur télévision, leur laptop ou même leur téléphone portable.

Selon le PDG de Parsec, Benjy Boxer, l’échec de OnLive est principalement dû à une erreur de timing. Dans le cadre d’une interview accordée au site TechCrunch, le fondateur de la startup affirme en effet que OnLive était tout simplement trop en avance sur son temps. Comme il le rappelle, en 2010, AWS n’existait même pas.

OnLive a dû assembler ses propres serveurs, et utiliser un vieux codex pour l’encodage vidéo. De plus, la bande passante a largement augmenté par rapport à cette époque. Le cumul de ces paramètres fait que le monde est désormais bien plus propice à l’essor du cloud gaming. Et à mesure que la technologie progressera, le cloud gaming perdra son statut d’utopie pour devenir une technologie accessible au plus grand nombre. En effet, à l’heure actuelle, le cloud gaming n’est disponible que dans les grandes villes profitant d’un débit internet très rapide et très stable, mais dans le futur, on peut imaginer qu’il sera possible d’y accéder même au fin fond de la campagne.

Parsec veut permettre de jouer aux plus gros jeux PC même sur Raspberry Pi

 

D’ailleurs, Parsec précise qu’elle concentre ses efforts sur sa technologie brevetée permettant de réduire la latence au maximum. Le but de la startup est de proposer un service de cloud gaming aussi abouti que des services comme Spotify pour le streaming musical, ou Netflix pour le streaming vidéo. La firme est parvenue à lever 2,25 millions de dollars dans le cadre d’une levée de fonds seed auprès d’investisseurs comme Lerer Hippeau Ventures, Nextview Ventures et Notation Capital.

Disponible en beta depuis 2016, le service de Parsec est proposé sur Windows, Mac, Android, Linux et Raspberry Pi depuis ce mois de décembre 2017. C’est justement cette version Raspberry Pi qui permettra de déterminer s’il est réellement possible de faire tourner le service sur des appareils très peu coûteux à la seule condition d’avoir une bonne connexion internet.

Cependant, Parsec ne cherche pas à faire disparaître définitivement les PC gaming. Aux yeux de Boxer, l’élimination des consoles et PC est très intéressante pour les joueurs casual qui jouent moins de 10 heures par semaine. En revanche, pour les personnes qui possèdent déjà un PC de gaming, le principal avantage du service est de pouvoir continuer à jouer en déplacement ou de pouvoir diffuser leurs parties en streaming en toute simplicité. Reste à savoir si ce service pourra réellement réussir là où OnLive et d’autres ont échoué auparavant.

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